Célébration de la 17ème Journée de justice et paix au Diocèse de Ruyigi

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C’est devenu une habitude, le Diocèse de Ruyigi organise chaque année depuis 2005, la journée diocésaine de justice et paix pour le pardon et la réconciliation entre les Burundais. Pour cette année, la célébration de cette journée a eu lieu le 5 septembre 2021 dans la paroisse de Rusengo sous le Patronage de son Excellence Monseigneur Blaise NZEYIMANA, Evêque du Diocèse de Ruyigi en présence du Président de la Commission Vérité et Réconciliation, Pierre Claver NDAYICARIYE et du 2ème Vice-Président de la Chambre haute du Parlement, l’Honorable Cyriaque NSHIMIRIMANA.

sop vr« Avec la force du Saint Esprit, confessons le mal qu’on a commis, demandons pardon et réconcilions-nous » voilà en substance le thème choisi pour la célébration de cette journée au cours de laquelle 3 présumés auteurs ont demandé pardon sur les crimes commis pendant la guerre civile de 1993 et Cinq des victimes ont accordé le pardon.

Dans son homélie, Monseigneur Blaise NZEYIMANA a interpellé les chrétiens à avoir le souci de faire le bien en tout et partout pour le développement intégral de l’homme et d’avoir le courage de lutter contre le mal. « On ne demande pas pardon uniquement pour des crimes de guerre, on doit également demander pardon en cas des    conflits qui peuvent naitre au sein des familles. La demande et l’octroi du pardon renforcent la cohésion et l’unité entre les couples et les enfants. Tout être humain doit avoir un esprit miséricordieux, étant donné que l’auteur du mal ne peut pas être comparable au mal commis. Le mal garde son caractère du mal, mais l’auteur peut se convertir et recouvrer sa dignité humaine », a-t-il précisé, Monseigneur Blaise NZEYIMANA, Evêque du Diocèse de Ruyigi aux chrétiens qui avaient répondu présents à la célébration de cette journée annuelle diocésaine.

Le président de la Commission Vérité et Réconciliation Pierre Claver NDAYICARIYE a quant à lui indiqué que demander publiquement pardon aux victimes aide la famille du bourreau à retrouver la paix et apaise les cœurs des victimes. Il a profité de cette occasion pour annoncer que la commission Vérité et Réconciliation va entreprendre une activité d’identifier toutes les victimes des crimes commis au Burundi afin que la vérité soit connue.

Dans son discours, le deuxième vice-président du sénat, l’Honorable Cyriaque NSHIMIRIMANA a demandé à la Commission Vérité et Réconciliation   de qualifier les crimes commis depuis 1972 et que le 29 avril de l’année prochaine, on puisse célébrer le cinquantenaire de pardon et de réconciliation à travers tout le pays.

Juvénal NDAYIZEYE

PF Communication/ Soprad caritas Ruyigi