Caritas Burundi clôture le mois de la création avec une résolution de mettre en place une politique environnementale

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Caritas Burundi s’est jointe à l’Eglise Universelle pour célébrer le mois dédié à la création par le Saint Père, le Pape François. Pour la deuxième fois, Caritas Burundi a organisé une série d’activités durant le mois de septembre pour sensibiliser l’ensemble de la population à la protection de notre planète qui souffre. Une messe et d’autres activités ont été organisé dans la province de Kayanza , c’était au début de la période dans la paroisse de Gasenyi , des rencontres de sensibilisation avec un mouvement Laudato’Si qui est né du partenariat Caritas avec d’autres organisations chrétiennes.

laudatogitegaPour cette année, Caritas Burundi clôture la période de la création avec une décision importante, mettre en place une politique environnementale pour manifester l’engagement du réseau Caritas Burundi dans la sauvegarde de la création. Cette annonce a été faite par le Secrétaire Général de Caritas Burundi dans une messe célébrée à l’intention du personnel de Caritas Burundi, c’était à l’occasion de la clôture de la période de la création. « Que les hommes dégradent l’intégrité de la terre en provoquant le changement climatique, en dépouillant la terre de ses forêts naturelles ou en détruisant ses zones humides ; que les hommes portent préjudice à leurs semblables par des maladies en contaminant les eaux, le sol, l’air et l’environnement par des substances polluantes, tout cela, ce sont des péchés » ; car « un crime contre la nature est un crime contre nous-mêmes et un péché contre Dieu ». En se basant sur ce passage de l’Encyclique Laudato’Si, le Secrétaire Général de Caritas Burundi a lancé le début de la mise en place d’une politique environnementale, qui va orienter tous les projets, qui devront tenir compte de l’impact sur notre terre.

C’est également au cours de cette année qu’une plateforme engagée dans la Campagne Laudato’Si a organisée une série d’activités en faveur de notre terre.  Ce Dimanche le 04 octobre à Gitega, une clôture du temps de la création a été organisée sous le haut Patronage de son excellence Mgr l'Archevêque de Gitega à la paroisse Saint François d’Assise de Magarama. 

laudatomagaramaNduwimana Jonas , représentant de l’Association Catholique pour la Protection de l'Environnement au Burundi nous a appris que dans son homélie l’Archevêque de Gitega  n'a parlé d'autre chose que de la protection et du soin des créatures, humaines et toutes les autres : "Abadukikije n'ibidukikije".Il a rappelé que le pape François, en instituant le "Temps de la Création", a voulu nous aider à nous souvenir de nos liens avec tous les êtres créés et en première instance, l'être humain, porteur par excellence de l'image de Dieu et à nous convertir pour changer nos habitudes, nos styles de vie, en cessant d'être des prédateurs de la création, mais plutôt en devenant des protecteurs de la création.

Il a beaucoup stigmatisé le fléau des déchets plastiques qui jonchent les rues de nos cités et a fustigé leurs conséquences néfastes, y compris pour notre agriculture. La nature et l'homme subissent tant de maux dus à l'homme qui est sensé en prendre soin. Le "Temps de la création", a -t-il souligné, devrait nous aider à demander pardon à la création pour les torts que nous lui infligeons et ainsi apprendre à l'aimer.

Aux politiciens qui étaient présents, et il y en avait pas mal, il leur a demandé de penser aux plants de bananier qui périssent sous les coups des machettes et des serpettes chaque fois qu'on doit fleurir les routes pour accueillir les autorités à leur passage. Il leur a dit, sans mâcher ses mots, qu'il préférerait qu'on invite la population elle-même à s'aligner le long des routes pour saluer les autorités à leur passage, tout en prenant garde, même là, à ne pas la tenir en otage et la laisser exposée sous le soleil brûlant pendant des heures.